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Archiprêtré de Phalsbourg  Communauté St Jean Baptiste des Portes d'Alsace

Vatican II: un concile remarquable

15 Novembre 2012 , Rédigé par cathophalsbourg.over-blog.com Publié dans #Réflexions

Vatican II,

késako ?

 

 

 

Il est souvent fait référence dans l’Eglise d’aujourd’hui au concile Vatican II. Pour de nombreux catholiques et en particulier pour les jeunes générations, ce n’est pas toujours évident de savoir de quoi il s’agit. Voici quelques repères pour mieux comprendre.

 

 

Dans l’Eglise catholique, un concile est une assemblée d’évêques (du latin concilium, assemblée), qui se réunissent pour prendre des décisions engageant la foi et la discipline de tous les catholiques, sous l’autorité du pape. L’Eglise distingue deux sortes de conciles : les conciles œcuméniques ou généraux, pour lesquels tous les évêques sont appelés, et les conciles particuliers qui ne réunissent qu’une partie des évêques, souvent d’une même région.

On peut parler de « premier concile » à propos de l’assemblée de Jérusalem qui prend en 49 ap. J-C la décision que les chrétiens issus du paganisme ne seront pas soumis aux prescriptions de loi judaïque, comme par exemple la circoncision. Toutefois, l’Eglise s’accorde à dater le premier concile œcuménique en 325. C’est le concile de Nicée, convoqué par l’empereur Constantin, qui rassemble trois cent dix-huit « Pères ».

 

 

Le contexte de Vatican II

 

C’est le pape Jean XXIII, fraîchement élu, qui a en 1958 l’idée de convoquer un nouveau concile avec tous les évêques. Le dernier en date, Vatican I (1869-1870), était le premier à avoir lieu dans les Etats pontificaux, d’où son nom. Vatican I a traité de l’infaillibilité du pape mais, en septembre 1870, Rome est occupée et le concile interrompu avant d’avoir pu examiner le rôle des évêques.

Par la suite, les papes Pie XI et Pie XII renoncent à convoquer un nouveau concile, certainement à cause des guerres qui secouent l’Europe. C’est donc Jean XXIII qui prend l’initiative, en assignant à ce nouveau concile un double objectif : l’aggiornamento (mise à jour) de l’Eglise dans un monde en pleine transformation – fin de la décolonisation et de la guerre froide, développement de la société de consommation… - et l’unité des chrétiens.

Après l’annonce en 1958, une consultation mondiale a lieu de mai 1959 à mai 1960, puis des commissions préparatoires sont mises en place. 2400 « Pères » prennent part au concile, qui fut solennellement ouvert le 11 octobre 1962. Jean XXIII, puis Paul VI, accompagneront les quatre sessions annuelles, de 1962 à 1965. Ce concile Vatican II marque un élan de renouveau, une « nouvelle Pentecôte » pour l’Eglise catholique.

 

 

La foi de l’Eglise

 

L’aboutissement de ce concile, ce sont seize documents – quatre constitutions, neuf décrets et trois déclarations – qui précisent et explicitent la foi de l’Eglise dans le monde actuel. Chaque document n’a pas la même valeur et entend compléter chacun l’enseignement de l’Eglise sur un point bien précis. Le premier d’entre eux est signé par les « Pères » le 4 décembre 1963 : c’est la constitution sur la liturgie Sacrosanctumconcilium. Le dernier d’entre eux sera publié en décembre 1965 : Gaudium et spes, constitution pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps. Ces différents textes sont très riches, mais souvent peu connus des catholiques. On peut retenir deux documents majeurs qui présentent la foi de l’Eglise pour qu’elle soit reçue par le monde contemporain : la constitution dogmatique Dei Verbum, qui traite du Christ et de la foi, et la constitution dogmatique Lumen Gentium, sur le mystère de l’Eglise.

Seul le décret Presbyterorum ordinis traite spécifiquement des prêtres dans leur lien avec l’Eglise. La constitution Lumen Gentium expose le mystère de l’Eglise et, au cœur de l’Eglise, la mission des évêques, des prêtres et des diacres.

Travailleurs de la vigne

 

Le concile Vatican II a insisté énormément sur les liens existant entre les trois degrés du ministère ordonné – diacres, prêtres et évêques – manifestant qu’ils n’ont de sens que les uns par rapport aux autres. Les prêtres sont mis à part au sein de l’Eglise pour l’enseigner, la sanctifier et la gouverner au nom du Christ. Ils sont encouragés à travailler en permanence dans la vigne du Seigneur.

Le concile a dégagé les aspects principaux de la vie des prêtres et de leur ministère, et a pris acte des changements de société et de leurs conséquences. Les textes du concile insistent sur le caractère apostolique du prêtre. Celui-ci n’est pas réduit à sa seule fonction relative au sacré – comme célébrer la messe-, mais poursuit avec les évêques et les diacres la mission des Apôtres d’annoncer l’Evangile ;

Cette précision pastorale induit notamment la place du prêtre dans la nouvelle évangélisation réclamée par Jean-Paul II et aujourd’hui par Benoît XVI. Une nouvelle réflexion est à mener, en particulier pendant cette année de la foi…

 

 

Claire de Guillebon

 

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