homélie du 30ème dimanche du T.O
30 Octobre 2013 , Rédigé par cathophalsbourg.over-blog.com
Lc 18, 9-14 : Le pharisien et le publicain
Chers amis,
Nous connaissons bien le passage de l’évangile que nous venons d’entendre.
Ce que Jésus nous invite à découvrir, c’est l’attitude vraie du pauvre selon le cœur de Dieu, qui devant son Créateur déchire son cœur, comprend son indigence et mendie son salut.
Et c’est bien cette attitude qui plait à Dieu, qui le fait craquer en quelque sorte. C’est cette attitude qui nous apporte de sa part la lumière et le pardon. Comme le rappelle la première lecture : « la prière du pauvre traverse les nuées ». Elle vient à son tour déchirer le cœur de Dieu.
Mais penchons nous plus précisément sur cette parabole.
Deux hommes prient le même Seigneur, dans le même temple. Et pourtant il y a une vraie différence dans la connaissance qu’ils ont de Dieu.
Pour ce pharisien de la parabole, la prière n'a qu'un pôle: le moi satisfait et sécurisé. Cet homme est, à ses yeux, le seul intact, le seul digne, l'artisan de sa propre perfection.
« Les autres » se laissent compromettre avec l'argent, avec la femme d'autrui; « les autres » trempent dans des affaires injustes. Ils ont les mains sales. Pas lui, grâce à lui.
Cet homme confond la paix du cœur et l'autojustification. C’est le « j’ai pas tué, j’ai pas volé, je ne fais rien de mal, monsieur le curé » que les prêtres entendent régulièrement, parfois même en confession, et ce pour s’autojustifier.
Pour cet homme qui est bien actuel, que l’on voit dans les publicités de nos journaux ou de nos écrans, la sainteté ou l’idéal de vie consiste à coïncider avec une image gratifiante de lui-même. Elle est un miroir de son égo.
Et il lui faut éliminer les autres pour se sentir aimé. Et dès lors l'autre n'est plus le frère, mais le coupable. En fait, il n'a jamais su « être-avec » les autres devant Dieu. Et pour se sentir vivre, il faut qu’il ait une destinée hors du commun. Personne n’a le droit de le critiquer. Et il a mis Dieu à son service. Il l'a satellisé.
Désormais toute son assurance repose sur ses œuvres: ses comptes pour le Temple sont en règle. Et, une fois la dîme versée, il se sent tranquille pour user de tout le reste comme bon lui semble. C’est l’homme qui a réussi dans l’existence et qui est reconnu dans la vie sociale comme un bon citoyen, un homme pleinement de son temps, très moderne, qui juge de tout, du haut de sa superbe, et qui n’est jugé par personne, du moins le croit-il.
Le publicain, lui, ne vient pas au Temple pour trouver en Dieu un témoin de sa réussite, mais le confident de sa misère. Il se tient à distance, comme un homme qui n'aurait pas droit à l'amour de Dieu. Et pourtant il est venu car il sait que l'amour n'est pas une question de droit.
Il n'ose pas lever les yeux, de peur de rencontrer un regard qu'il ne saurait supporter, le regard de Dieu chargé de lumière et d'amour! Il ne songe même pas à se comparer aux autres. Car une première comparaison déjà l'a rendu humble, celle de sa vie lourde et lâche, fausse et mesquine, avec ce qu'il pressent de la bonté de Dieu.
Il a rejoint le sens du péché, qui ne consiste pas à nous imaginer criminel ni à nous charger de misères plus ou moins artificielles, mais à reconnaître humblement, avec une sorte d'évidence, combien le mensonge s'est installé dans nos vies, combien nous avons perdu le désir de Dieu et de son Royaume, et combien peu nous savons aimer.
C'est alors que peut monter la vraie prière: « Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis! » Kyrie Eleison. C’est bien ce mot là que nous employons au début de chaque Eucharistie, que nous vivons dans le sacrement du pardon. C’est cette attitude évangélique qui doit ouvrir nos célébrations si nous voulons être des chrétiens selon le cœur de Dieu.
Les années passent, les illusions tombent, le temps se fait court, nos histoires se font chaotiques et blessantes: seule cette prière de pauvre peut nous ouvrir le chemin de la paix, parce qu'elle nous resitue devant Dieu dans notre vérité de créature, dans notre responsabilité de pécheurs, mais aussi dans la certitude de la victoire du Christ et dans l'espérance de ce qu'il nous prépare.
« Qui s'abaisse sera élevé »: c'est le Seigneur qui l'a promis, et c'est lui qui le fera.
C'est notre espérance, mais ce sera son œuvre. Et c’est tant mieux. Amen
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