46ème Journée Mondiale de la communication
46ème Journée Mondiale de la communication
Dimanche prochain, 20 mai, l’Eglise célèbrera la 46ème journée Mondiale des Communications Sociales. C’est l’unique journée mondiale qui a été mise en place par le concile Vatican II, dans le décret Inter Mirifica, au numéro 18 :
« Pour donner plus d’efficacité à l’apostolat multiforme de l’Église dans le secteur des moyens de communication sociale, on organisera chaque année dans les diocèses, au jugement des évêques, une journée pendant laquelle les fidèles seront instruits de leur s devoirs en ce domaine et invités à prier pour cette cause et à verser leur obole. Ces dons seront scrupuleusement employés à soutenir et à développer les œuvres suscitées par l’Église, en ayant en vue les besoins de la catholicité tout entière ».
Le dossier sur le site de la conférence des évêques de France. On y trouve notamment :
- Une homélie de Mgr Bernard Podvin, porte-parole des évêques de France, sur l’évangile du dimanche (Jn 17, 11-19).
- Une proposition de Prières Universelles pour la liturgie de ce week-end.
- Quelques chants pour la célébration eucharistique.
Vous pouvez également consulter le message de Benoît XVI : « Silence et Parole : chemin d’évangélisation » : Présentation sur le site du Conseil Pontifical pour les communications Sociales et texte du message sur le site du Vatican.
Ci-dessous, une synthèse de ce message :
Dans son message pour la 46ème Journée Mondiale des Communications Sociales, c’est sur le rapport entre silence et parole que le pape veut nous faire réfléchir. Il le dit dès l’introduction : « Silence et parole sont deux moments de la communication qui doivent s’équilibrer, se succéder et se compléter pour parvenir à un dialogue authentique et à une profonde proximité entre les personnes ». Car le silence, rappelle-t-il, « fait partie intégrante de la communication » et il met en valeur les paroles. C’est dans le silence (et l’écoute de l’autre) que la pensée se forme, s’affine. C’est aussi dans le silence que « se saisissent les instants les plus authentiques de la communication entre ceux qui s’aiment », car il « met en jeu la sensibilité et cette capacité d’écoute qui révèle souvent la mesure et la nature des liens ». L’importance du silence est donc telle dans nos vies que Benoît XVI n’hésite pas à écrire qu’il est nécessaire « de créer une atmosphère propice, comme une sorte d’« écosystème » qui sache équilibrer silence, parole, images et sons ».
Dans un paragraphe où il fait la part belle aux réseaux sociaux et à Internet, aux relations qu’ils permettent et aux réponses qu’on y reçoit, le Saint-Père présente le silence comme lieu de discernement des questions importantes. Le silence permet ainsi « à qui s’interroge de descendre au plus profond de lui-même et de s’ouvrir à ce chemin de réponse que Dieu a inscrit dans le cœur de l’homme ». Face à ces questions existentielles, on trouve, sur internet, des espaces qui aident « l’homme d’aujourd’hui à vivre des moments de réflexion et d’interrogation authentique », voire « des espaces de silence, des occasions de prière, de méditation ou de partage de la Parole de Dieu ». Le texte de Benoît XVI mentionne d’ailleurs indirectement Twitter : « Dans la substance de brefs messages, souvent pas plus longs qu’un verset biblique, on peut exprimer des pensées profondes ».
La réflexion s’engage alors sur le silence (le silence de la Croix, du Samedi Saint, …) comme lieu de la révélation divine. Et le pape prolonge sa pensée en introduisant la contemplation, « qui nous fait entrer dans le silence de Dieu pour arriver ainsi au point où naît la Parole, la Parole rédemptrice ». C’est à partir de cette rencontre avec Dieu que nous devenons vraiment capables d’évangéliser l’autre. En effet, pour Benoît XVI, « la contemplation silencieuse nous immerge dans la source de l’Amour, qui nous conduit vers notre prochain, pour sentir sa douleur et lui offrir la lumière du Christ, son Message de vie, son don d’amour total qui sauve ».
Dans le dernier paragraphe de son message, Benoît XVI évoque directement la nouvelle évangélisation : « S’éduquer à la communication veut dire apprendre à écouter, à contempler, bien plus qu’à parler, et ceci est particulièrement important pour les acteurs de l’évangélisation : silence et parole sont les deux éléments essentiels et parties intégrantes de l’action de communiquer de l’Église, pour un renouveau de l’annonce du Christ dans le monde contemporain ».
Pour information :
La "Journée Mondiale de la Communication" a pour objectif de mieux faire connaître les moyens de communication au niveau des paroisses,
des diocèses et des services de l'Eglise catholique.
Au cours de cette journée placée sous l'égide de la communication, les chrétiens sont invités à découvrir les médias et les supports de communication proposés par l'Eglise et à prier pour les
hommes et les femmes professionnels de la communication.
À chaque époque, l'Église a su utiliser les moyens disponibles pour répondre aux défis toujours nouveaux et communiquer l'Évangile. Elle utilise donc les moyens actuels : sites Internet, blogs, newsletters, bulletins diocésains, journaux paroissiaux, affiches, radio et télévision, édition. Et pour adapter sa communication aux mutations engendrées par les nouvelles technologies, elle a aussi besoin de former ses responsables.
Nous vous invitons également à lire une présentation par l’Osservatore Romano du livre Cyberteologià du père Antonio Spadaro, sur la communication avec les outils numériques.
Stéphane Jourdain