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Archiprêtré de Phalsbourg  Communauté St Jean Baptiste des Portes d'Alsace

L'évangélisation, c'est le feu de l'amour qui se propage

9 Octobre 2012 , Rédigé par cathophalsbourg.over-blog.com Publié dans #Réflexions

L'évangélisation, c'est le feu de l'amour qui se propage
Benoît XVI ouvre des travaux du synode

Anita Bourdin 

ROME, lundi 8 octobre 2012 (ZENIT.org) – « Dieu a rompu le silence », fait observer Benoît XVI qui a ouvert ce lundi matin, 8 octobre, au Vatican, les travaux du synode sur la nouvelle évangélisation. Et la réponse de l’homme c’est la confession de foi, qui « implique la disponibilité à donner sa vie » et se propage par le feu de la charité. Cet embrasement d’amour communicatif, c’est cela, dit-il en substance, la nouvelle évangélisation.


Le Dieu qui parle


Le pape a en effet offert une méditation, dans la salle du synode, à l’occasion de la prière liturgique de « tierce », après la lecture biblique. C’est la tradition que chaque jour un père du synode assure cette méditation, lors de la prière qui précède chaque « congrégation générale ». Des propos dont le bulletin du synode publie une synthèse.


Le pape est parti des questions qui habite le cœur de tout un chacun : qui est Dieu ? Quel rapport entretient-il avec l’humanité ? Pourquoi reste-t-il sillencieux ?


« Derrière le silence de l’univers, derrière les nuages de l’histoire, y a-t-il oui ou non un Dieu ? S’il existe, nous connaît-il ? Il a quelque chose à voir avec nous ? Ce Dieu est-il bon et la réalité du bien a-t-elle oui ou non un pouvoir dans ce monde ? Cette question est aujourd’hui aussi actuelle qu’elle l’était autrefois, répond le pape. Tellement de gens se demandent : Dieu est-il ou non une hypothèse ? Est-il ou non une réalité ? Pourquoi ne se fait-il pas entendre ? ».


Puis il affirme : « L’‘Evangile’ veut dire que Dieu a rompu le silence : Dieu a parlé, Dieu existe (…). Dieu nous connaît, Dieu nous aime, il est entré dans l’histoire. Jésus est sa Parole, le Dieu-avec-nous, le Dieu qui nous montre qu’il nous aime, qui souffre avec nous jusqu’à la mort et ressuscite ».


Mais une autre question surgit : « Dieu a parlé, il a vraiment rompu le grand silence, il s’est montré. Mais comment pouvons-nous faire parvenir cette réalité à l’homme d’aujourd’hui afin qu’elle devienne salut ? »


La réponse de l’homme 

Le pape propose trois moyens. Le premier : la prière. Car les apôtres n’ont pas bâti l’Eglise en « élaborant une constitution », mais en se rassemblant pour prier dans l’attente de la Pentecôte : « Nous ne pouvons pas faire l’Eglise, a dit le pape : nous pouvons seulement faire connaître ce que Lui a fait. L’Eglise ne commence pas par notre « faire », mais par le « faire » et le « parler » de Dieu. (…) Dieu seul peut créer son Eglise. Si Dieu n’agit pas, nos « choses » ne sont que les nôtres et elles sont insuffisantes. Dieu seul peut témoigner que c’est lui qui parle et qui a parlé ».

Ce n’est donc pas une simple « formalité », a continué le pape, si chaque session du synode commence par la prière : cela manifeste la concience du fait que « l’initiative » vient toujours de Dieu, même si l’on peut l’implorer, car l’Eglise peut seulement « coopérer » avec Dieu.


Deuxième moyen indiqué par le pape: la « confessio », la confession publique de la foi. Pour Benoît XVI en effet, cet acte signifie plus que professer la foi dans le Christ : c’est une authentique « confession », comparable à celle que l’on ferait avec courage devant un tribunal, aux yeux du monde, quel qu’en soit le prix.


« Ce mot « confession », qui, dans le langage chrétien latin a remplacé le mot « profession », porte en lui l’élément du martyre, l’élément du témoignage devant des instances énnemies de la foi, témoigner même dans des situations de passion et de danger de mort », a fait observer le pape.


La flamme d’amour 

C’est une question de « crédibilité » : « Cela garanti justement, a ajouté Benoît XVI, la crédibilité : "La « confessio » n’est pas n’importe quelle chose que l’on pourrait aussi laisser tomber. La « confessio » implique la disponibilité à donner ma vie, à accepter la passion".

Or, cette « confession » a besoin d’un « habit » qui la rende visible et c’est le troisième moyen indiqué par le pape : la charité, c’est-à-dire « la plus grande force » qui doit "brûler dans le cœur du chrétien, la flamme qui doit déclencher le brasier de l’Evangile".


Le pape semblait parler avec un accent carmélitain lorsqu’il a dit : « Notre passion doit grandir dans la foi, doit se transformer en feu de la charité. (…) Le chrétien ne doit pas être tiède. (…) La foi doit devenir en nous flamme d’amour : flamme qui, réellement, embrase mon être, devient la grande passion de mon être et ainsi embrase mon prochain. Voilà l’essence de l’évangélisation ».

 


L'Eglise doit « par nature » annoncer l'Evangile
Présentation du card. Wuerl et de Mgr Celli

Anne Kurian 

ROME, lundi 8 octobre 2012 (ZENIT.org) – L’Eglise doit « par nature » annoncer l’Evangile et si elle ne le fait pas, elle « trahit sa propre vocation », déclare Mgr Celli.

Mgr Claudio Maria Celli, président du Conseil pontifical pour les communications sociales et le cardinal Donald William Wuerl, rapporteur général du synode, ont donné une conférence de presse en fin de matinée ce 8 octobre 2012, au terme de la première session des travaux du synode des évêques (7-28 octobre).


Mgr Celli a notamment estimé que « l’un des principaux défis de la nouvelle évangélisation » était d’« annoncer l’Evangile dans un contexte caractérisé par les nouvelles technologies ».

Pour l’archevêque, l’Eglise doit « par nature » annoncer l’Evangile et si elle ne le fait pas elle « trahit sa propre vocation ».


Le problème n’est pas technologique, a-t-il expliqué, mais plutôt « de méthode » : « il est nécessaire de comprendre de quelle manière l’Eglise peut dialoguer avec les hommes et les femmes d’aujourd’hui, en entrant en syntonie avec eux, en partageant leurs joies, leurs espérances, leurs difficultés et tensions ».


En d’autres termes, « l’Eglise, "Maîtresse", doit aussi être "Mère" en se posant au côté de l’homme avec une sympathie profonde ».

De son côté, le cardinal Wuerl souligne « le recouvrement d’une identité catholique correcte » parmi les thèmes principaux mis en évidence par le synode. Retrouver cette identité est nécessaire aussi bien pour les chrétiens que « chez ceux qui se sont éloignés de la foi », a-t-il souligné.


Il a expliqué en outre qu’une conscience identitaire insuffisante rendait difficile la confrontation et le dialogue dans le domaine œcuménique. Pour le cardinal, un des fondements sur lequel repartir dans la nouvelle évangélisation est le Catéchisme de l’Eglise catholique.

 

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