La rencontre d'Assise: interview de notre évêque
Assise : vingt-cinq ans déjà ! |
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Il n’y a pas de paix sans justice et d’ailleurs il y a un Conseil Pontifical intitulé « justice et paix ». Dans l’Ecriture, ces deux mots de justice et paix sont souvent accouplés. La vraie paix ne peut se conclure que dans la justice. La paix du vainqueur n’est pas une bonne paix et ne dure pas.
Le bienheureux Jean-Paul II a souligné à plusieurs reprises que la prière avait été l’unique motif de la rencontre d’Assise et comme le signe d’une recherche spirituelle en réponse aux questions existentielles. Cela garde-t-il toute son actualité ?
Bien sûr ! Mais maintenant avec d’autres personnes car il y a beaucoup de personnes qui étaient à Assise en 1986 qui sont mortes. C’est une nouvelle génération qui prend part à cette rencontre et a besoin de faire la même démarche, parce que les besoins restent les mêmes. On ne peut pas dire qu’en vingt-cinq ans, on ait beaucoup progressé quant à la consolidation de la paix dans le monde. Il y a des foyers de guerre qui étaient allumés il y a vingt-cinq ans qui le sont encore aujourd’hui, en Terre Sainte entre autres.
S’il n’y avait pas eu Nostra Aetate, la Déclaration sur les relations de l’Eglise avec les religions non chrétiennes, au moins au début du dialogue interreligieux, la rencontre d’Assise n’aurait pas été possible et le Saint-Siège n’aurait pas eu les moyens pour la mettre en œuvre.
Oui. Un peu partout on se connaît mieux et on s’apprivoise.
Là où il y a des concentrations particulièrement fortes des autres religions, le dialogue interreligieux peut se vivre, surtout s’il y a une forte présence musulmane. Avec les juifs, il existe.
C’est une communauté de diaspora et ils sont bien intégrés dans la vie sociale, où le dialogue existe déjà à ce niveau.
Avec l’islam, c’est plus difficile. Souvent, les musulmans sont français mais ne sont pas assimilés. Cependant, récemment, les trente ans de l’église de Farébersviller ont été fêtés. L’imam a été
invité pour la circonstance sans aucun problème.
Avec beaucoup de bonheur. Je l’ai suivi à la télévision. Alors que je n’étais pas encore évêque de Metz, j’étais en Moselle car je prêchais une retraite chez les Sœurs de Saint-Jean-de-Bassel.