Saint Augustin SCHOEFFLER

Saint Augustin Schoeffler

1822 -1851

Le père de Augustin Schoeffler s'établit à Mittelbronn comme instituteur. C'est là que naquit Augustin le 22 novembre 1822. Par la suite la famille revint s'installer à Phalsbourg, au n 4 de l'actuelle rue du Général de Gaulle, près de la Porte d'Allemagne.

Après des études au petit séminaire de Pont-à-Mousson et au collège de Phalsbourg, Augustin entra au grand séminaire de Nancy en 1842. Ordonné diacre en 1846, il rejoint le séminaire des Missions Étrangères à Paris, à la fin de la même année.

Ordonné prêtre le dimanche de la Trinité 1847, il embarque le 18 novembre pour le Tonkin, région du nord du Viêt-Nam, où il arrive au mois de juillet 1848.

Après un temps consacré à l'apprentissage des langues, il parcourt l'Annam et le Tonkin pour visiter les communautés chrétiennes qui lui sont confiées.

Un édit royal de février 1851 interdit aux missionnaires européens de prêcher la religion chrétienne. Au mois de mars, Augustin, sur dénonciation, est arrêté par les soldats du mandarin de Son-Tay, localité au nord-ouest de Hanoi. Reconnu coupable de "parcourir le royaume pour y prêcher la religion, séduire et tromper le peuple", il est décapité le 1er mai 1851 à Son-Tay.

Béatifié en mai 1900, Augustin Schoeffler a été déclaré "saint" le 19 juin 1988 par le pape Jean-Paul II.

Extraits de la dernière lettre de A. Schoeffler, adressée à l'abbé Chevalier qui fut son directeur de conscience au grand séminaire de Nancy :

"Il y a deux mois que Monseigneur (l'évêque) m'envoya dans un nouveau district vers le nord-ouest du royaume annamite, par 21° de latitude et 105° de longitude. A peine arrivé dans mes montagnes, je suis dénoncé aux mandarins. Des espions sont aussitôt mis à ma poursuite; il y a deux ou trois jours, je les vis entrer sous l'habit de mendiant dans la maison que j'habitais. Quoiqu'ils ne m'eussent pas aperçu, pour contenter mes chrétiens, je fus obligé de m'enfuir et de me cacher ailleurs. Toutes les maisons du nord de mon district ont été brûlées, renversées; les chrétiens sont obligées de perdre beaucoup d'argent pour se garantir des vexations de la gent mandarine. Je ne sais pas encore ce qui adviendra, mais le pire qui me puisse arriver, c'est de recevoir un petit coup de sabre... Je ne me recommande pas à vos bonnes prières, persuadé que vous ne m'oubliez pas."

Cette lettre, écrite le 22 octobre 1850, arriva à destination le 22 juin 1851, cinquante jours après la Mort d'A. Schoeffler.