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Archiprêtré de Phalsbourg  Communauté St Jean Baptiste des Portes d'Alsace

Parmi les enjeux du Synode, la place des femmes et la peur des catholiques

11 Octobre 2012 , Rédigé par cathophalsbourg.over-blog.com Publié dans #actualités

Journal La croix du 11-10-2012

 

 

Dans l’après-midi du mardi 9 octobre, deux interventions ont marqué les pères synodaux.

Tout d’abord celle de Mgr André Léonard, archevêque de Bruxelles. Évoquant sans ménagements la place des femmes dans l’Église, il a d’abord constaté que celles-ci constituaient les deux tiers des effectifs. « Beaucoup, cependant, se sentent discriminées » a-t-il constaté. Et de donner sa réponse : « Il est temps de dire clairement que, si l’Église n’ordonne pas de femmes prêtres, ce n’est pas parce qu’elles seraient moins capables ou moins dignes ! Au contraire ! C’est uniquement parce que le prêtre n’est pas seulement un “ministre du culte”, mais un représentant du Christ Époux venu épouser l’humanité ». Et le président des évêques de Belgique s’est inquiété : « Sans des femmes heureuses, reconnues dans leur être propre et fières d’appartenir à l’Église, il n’y aura pas de nouvelle évangélisation. »


Se dévoiler comme chrétiens

Pour sa part, le cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, comme plusieurs prélats européens, a repris le thème d’une « peur des catholiques » : «  Les chrétiens doivent surmonter la peur de se dévoiler en tant que chrétiens. Notre Église en France appelle sans relâche les chrétiens à s’affranchir de la crainte du prosélytisme qui risque de les inhiber dans leur mission, et à s’affranchir de la peur de se dévoiler comme chrétiens. »

Aux yeux du président de la Conférence des évêques de France, dans beaucoup de pays occidentaux, « la nouvelle évangélisation est, en fait, une première annonce, compte tenu de la sécularisation générale des mœurs et de la culture. Plus encore que l’ignorance, nous devons déplorer une culture formatée par le langage médiatique et son recours à l’instantané et à l’affectivité. »

Et il a souhaité que soient unis le témoignage de la foi et la pédagogie de la culture. La crédibilité du premier « repose pour une bonne part sur le témoignage vécu des chrétiens et sur la visibilité de leur participation à la vie de l’Église. » Tandis que la pédagogie de la culture « se développe par l’implication des chrétiens dans tous les systèmes éducatifs et par leur contribution à une véritable éducation de l’intelligence qui est la condition nécessaire à l’exercice d’une véritable liberté. »


Indifférence au Nord, « malcroyance » au Sud

Ce mercredi 10 octobre au matin ont débuté les rencontres en petits groupes linguistiques. De l’avis de plusieurs participants, ils ont été « sincères et dynamiques ». « Nous avons besoin de parler entre nous » note l’un d’eux. Côté francophone, le Nord se mêle au Sud, avec chacun ses préoccupations spécifiques, liées toutefois par un fil rouge : les difficultés constantes à transmettre la foi.

Indifférence au Nord et « malcroyance » au Sud témoignent d’une difficulté commune. Les évêques venus des pays arabes ont fait part de leurs graves préoccupations face aux fondamentalismes musulmans. Ils se montrent également très critiques face aux « erreurs politiques » de l’Occident, assimilés chez eux au christianisme, même par les musulmans les plus modérés. Pour leur part, les évêques africains se désolent d’une certaine décadence morale de l’Occident.


Frédéric Mounier

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